Tuesday, 6 September 2011

Pour en finir avec le graffiti bruxellois ...

Rencontre avec Adrien Grimmeau, commissaire de l'exposition graffiti au musée d'Ixelles qui s'est déroulée du 16 juin au 4 septembre 2011.

Sur l'exposition

Beaucoup d'intérêt de la part des médias - Expo très (trop ?) ludique; pistes à retenir pour l'avenir : le rapport à l'écriture, vandalisme et répression - Le parcours de l'expo n'était pas évident à suivre sans un guide du musée - But de l'expo : susciter le débat et valoriser le graffiti pour contrebalancer les idées négatives - Le graffiti étant un acte illégal dans un espace public, aucun graffiti ne figure dans l'expo - Le passage des artistes en galerie est vu par eux-mêmes comme une évolution - Déception : pas de liberté en dehors du musée; tous les projets d'intervention en ville ont été annulés. Exemple : repérer les façades de squats abandonnés et les confier à d'autres artistes (stickers, affiches) - Espoir : que le livre survive à l'expo; le livre n'étant pas le catalogue de l'expo, mais l'histoire du graffiti bruxellois - Espoir (bis) : que la médiatisation de l'expo donne l'envie à nos dirigents de faire de Bruxelles une capitale du graffiti et de l'intégrer en ville comme élément légal de la rue.

Le graffiti à Bruxelles

Réaction de l'échevinat de la propreté d'Ixelles : "Avec votre livre, on ne peut plus effacer; c'est devenu de l'art !" - La ville d'Ixelles a placé des panneaux d'expression graffiti en juillet ... puis a  engagé des graffeurs pour les peindre. Résultat, les panneaux ont été délaissés et les tags ont envahi les maisons voisines - La commune d'Anderlecht a rendu le site de Neerpede légal (sans trop diffuser l'information médiatiquement) - Suggestion : autoriser palissades et panneaux placés lors des chantiers comme zones légales de graffiti.

Graffiti et tags

Les graffiti sont tournés vers le bas; rapport au sol, très rarement vers le ciel + très marqués par l'enfance - Critères pour estimer la valeur artistique d'une oeuvre : une pièce unique qui a pris du temps pour sa réalisation; tout le contraire du tag. Et donc, d'une certaine façon, le tag est le pire ennemi à la reconnaissance du graffiti - Pourquoi ne voit-on pas de graffiti en arabe ou en chinois ?

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